Ville vivante : des traces mobiles qui donnent à penser...

Je vous ai parlé de Lift12 sans mentionner l'atelier animé par Nicola Nova auquel j'ai participé lors de cet évènement. Il s'agissait de préparer la suite du projet Ville Vivante. 

Ville Vivante, porté par la ville de Genève, s'appuie sur la visualisation de traces mobiles enregistrées par Swisscom et exploitées par Interactive Things et Near Future Laboratory.

À ce stade du projet, les visualisations sont saisissantes. Les plus dynamiques sont présentées sous la forme d'une vidéo et évoquent le mouvement des colonies d'oiseaux ou des bancs de poissons.



A la réflexion, elles posent de nombreuses questions... Que représentent précisément ces traces ? Par quelles actions sur les téléphones portables sont elles crées ? Dans quelles mesures rendent elles compte des déplacements des citoyens ? En quoi peuvent elles être utiles à la collectivité ?  

Les réponses à ces questions font appel à des expertises pointues et variées : télécommunication, sociologie, statistique, métiers de l'énergie, des déchets, de la sécurité, ou des transports... Sans oublier les compétences liées à la défense de la vie privée, aux montages inter institutionnels et au design de services. Comment les rassembler ? qui est légitime pour les assembler ? 

A Genève comme à Paris d'ailleurs, les transports publics, par exemple, ne sont pas dans les compétences de la municipalité...

C'est dire si il reste du travail à faire !  La municipalité genevoise ne s'y trompe pas, le premier objectif de cette expérimentation est de donner une nouvelle représentation de la ville aux habitants. Une installation, en centre ville, permet aux citoyens d'accéder à cette 'vue' au travers de panneaux présentant les différentes "data visualisations" issues du projet.  

Charge à chacun de poursuivre la réflexion sur les opportunités et les risques liés à ces traces.

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